positive manifeste
Certains jours, j’ai l’impression de ne pas être la même personne.
Je ne sais pas si j’ai plusieurs personnalités mais je dois avouer qu’il est bien utile de se cacher derrière un personnage ou un pseudo. De porter un masque. Je dirai même que j’en ai une petite collection : le masque du daron, de l’employé modèle, du mari, de l’amant, du rappeur, du mec cool, du mec vrai… Mais comment être réellement authentique lorsque l’on a cette sensation de changer de masque, parfois plusieurs fois dans la même journée ?
Je pense qu’il faut accepter que notre personnalité possède plusieurs facettes. Lorsque je mets un masque (celui du daron par exemple), j’agis avec l’idée de ce qui me semble être le rôle du bon père de famille. Je mets un masque que j’ai moi même créé, en m'inspirant de la société, de ma culture ou de mon expérience.
Alors je cherche ce qui constitue mon humble petite personne. Il y a bien des traits communs à ces personnages.
La crise de la quarantaine, la midlife crisis et la remise en question qui va avec me pousse à chercher l’essence même de ma personne. Qu'est-ce qui me représente réellement ? Qu’est-ce qui fait de moi ce que je suis ? J’espère trouver cette réponse en étant mon 1er lecteur, comme je le disais sous la plume de koby dans “la règle” :
Je reste sincère cohérent dans mes principes.
Au mic je me dévoile je me fous à poil en slip.
Des questions existentielles, pour quelqu’un de probablement trop égocentrique. Enfin c’est ce que m'a dit une amie récemment. Egocentrique ok, mais égoïste je ne le crois pas (à débattre).
Quoi qu’il en soit, je crois que c’est cet égocentrisme qui me pousse à “créer” depuis 1996, date de mon 1er texte de rap. J’en ai écrit des kilomètres et je n’ai jamais vraiment arrêté. Quelques pauses, parfois de plusieurs années mais je reviens toujours à l’écriture. Il y a aussi le plaisir de “kicker”, c'est-à-dire de rapper son texte sur une instru, un sacré défouloir si vous saviez ! Et c’est encore plus vrai en impro, lorsque justement on n’a pas de texte, ce qui peut paraître paradoxal mais c’est bien la raison pour laquelle je continue ce podcast improvisé.
Depuis 2020, j’écris des articles autour de la technologie. C’est une grande partie de mon travail que d’anticiper les nouveaux courants de ce secteur. C’est parfois même vital de savoir se réinventer et d’apprendre une nouvelle techno pour ne pas être laissé sur le quai de la gare. La gare du marché de l’emploi. Alors je donne mon avis, je partage mes réflexions sur ce domaine via le prisme de mon expérience de plus d’une vingtaine d'années.
Depuis un peu moins d’un an, je me suis lancé dans la rédaction d’un roman inspiré de faits plus ou moins réels. Je publie ce roman sous forme de feuilleton ici sur Substack. Un autre masque pour mettre en avant une autre facette de ma personnalité. Une facette certainement plus fantasmée que réelle, mais si elle existe dans ma tête, elle existe donc bel et bien quelque part.
Le fil rouge de ces activités reste l'écriture, la page blanche et le stylo… ou le clavier.
Avant la quarantaine, je n’assumais pas certains traits de ma personnalité. Je montrais un masque à certaines personnes et j’en cachais à d’autres.
Aujourd’hui, je n’ai plus envie de ça. Je suis grand maintenant, l’enfant toujours en moi peut clamer haut et fort “je suis un homme”. Alors je ne crains plus le regard ou le jugement des autres, comme dit Booba : “Si t’aime pas renoi, t’écoute pas et puis c’est tout”. Je pense aussi que connaître plusieurs facettes d’une personne permet de mieux la comprendre et de mieux apprécier ce qu’elle produit. Que ce soit son travail, ses écrits, son art, son œuvre. Cela aide à en comprendre les nuances, la profondeur, cela donne de la perspective et du relief. Bon, je concède que la lecture des passages les plus chauds de Sticky Story n’aident en rien à apprécier mon dernier article sur les agents IA… Enfin peut-être que si en fait.
Alors bas les masques lol j’écris sans filtre, sans masque. Cela me rappelle une décision que j’ai prise à l’adolescence “arrêter de mentir”. Je n’en pouvais plus de dire une chose à ma mère, une autre à mes potes et encore une autre ma (mes) petite amie. J’avais décidé que je ne pouvais pas me tromper en disant juste la vérité. Aujourd’hui, ce sont ces masques qui habillent mon discours que je souhaite supprimer. C’est un peu comme si je décidais de ne plus me mentir à moi-même ou d’assumer certaines zones d’ombre.
Ce n’est pas pour autant qu’il faut tout déballer, et j’ai quelques responsabilités perso et pro qui m’obligent à avoir une certaine retenue. Comme disait Albert Camus “L’homme civilisé c’est celui qui se retient” ou plus simplement “Un homme ça s’empêche”.
Un trait qui revient, j’en ai l’impression en prenant du recul, c’est la positivité. Pas le développement personnel à la con du genre “la meilleure version de moi-même”. Non, je parle de ne pas baisser les bras, de se relever, d’apprécier le moment présent, d’avoir une mentalité positive. Tout en luttant contre un tempérament nonchalant reçu en héritage.
Je cherche à aller de l’avant, à optimiser, à améliorer, j’en veux plus. J'écris des lyrics positives, je donne des infos positives, je suis un manager d’équipe positif. Cela tombe bien c’est le nom de cet espace : POSITIVE.
Espace qui promet d’être très personnel bien que j’ai le projet d'écrire ici, un grand nombre de fictions. Car ma quête personnelle, c’est probablement marrant pour vous un moment mais je ne vous tiendrai pas en haleine très longtemps sur ce simple thème.
Alors je réfléchis, je fais parfois des vidéos, j'enregistre des podcats, j'écris des articles, je rap, j’ai même fait des clips récemment, je publie mon petit roman en side project, je travaille, je télétravaille, je suis un père de famille, je suis un pote, je fais du sport…
Tout ça vous vous en foutez royalement et vous avez bien raison, mais toutes ces expériences me permettent (en toute humilité) de livrer quelque chose qui me ressemble et qui par définition est unique.
Dr Koby & Mister Vlad